24.7.15

L'Islande en fat bike

ou comment être définitivement convaincu que le fat bike est un vélo parfait pour l'itinérance en tout terrain.

Bien, je vais tenter de faire un rapide compte-rendu des 10 jours passés à rouler en Islande.
Je vais surtout parler du voyage, je ferai un autre post plutôt orienté sur le matériel une autre fois.

L'Islande, ses paysages grandioses et sa météo très particulière.
Et question météo, je peux dire que dans un sens on a eu beaucoup de chance, il n'y a quasiment pas eu de pluie, juste une journée à rouler dans la tourmente glaciale.
De ce côté-là c'était cool, le problème venait plus d'un gros décallage dans les saisons, en effet l'été semble avoir du retard, beaucoup de retard. 3 semaines nous dit-on.

Résultat, tout le centre de l'île est fermé, les bus n'y vont pas, à cause du dégel, et certains endroit seraient encore enneigés.
C'est dommage car j'avais justement prévu de prendre le bus avec les vélos pour Hveravellir, et ensuite descendre sur le sud via les pistes et les trails de montagne.
Tant pis, on partira de Reykjavik à vélo, direction les highlands en espérant que ça ouvrira d'ici qu'on arrive.

Ci-dessous la carte du trajet:



Le centre n'ouvrira pas, j'ai beau vérifier chaque jour les sites d'infos, rien ne change.
Alors on est allés se rendre compte par nous-même ce que voulait dire "zone interdite à la circulation" : un mètre de neige à 600 m d'altitude, on a poussé les vélos sur plus de 6 kms en suivant la piste au GPS et en se repérant aux montagnes.




Quand ce n'est pas la neige, ce sont les rivières gonflées par la fonte qui sont impossibles à traverser sans prendre de risque trop importants.
Autre particularité de l'Islande : ses cartes incomplètes ou mal mises à jour.
Comme on voyage principalement hors des routes, on se retrouve souvent à jongler entre les itinéraires équestres et les pistes.
Parfois les chemins équestres disparaissent brutalement et on se retrouve à jardiner aux milieux des mottes herbeuses et des arbres miniatures pour boucler la trace, ou encore la piste débouche dans une nouvelle propriété privée sans possibilité de poursuivre la route (qui pourtant apparait sur les cartes et le GPS). Bref l'Islande c'est l'aventure (mais on est venus pour ça)  même sans traverser le fameux Sprengisandur.


On bouclera le périple avec 80% de chemins, puis comme il nous reste quelques jours on louera une voiture pour aller rouler dans d'autres endroits à la journée.
On a dormi un coup sur deux en bivouac ou en camping selon ce qu'on trouvait chaque jour.
On était autonome en nourriture (souvenez-vous, on devait faire le désert au départ).

Ca restera une super expérience car j'ai découvert de nouveaux endroits que je ne connaissais pas et même si j'ai une légère déception sur le fait de ne pas avoir pu réaliser le projet initial, j'aurai quand même pu tester dans de vraies conditions mon fatbike (j'en parlerai plus tard, mais c'est un vélo génial).

Quelques photos pour illustrer :



Bon, par où traverser?





Source d'eau chaude à l'horizon.


Le fat roule sans problème là dedans, mais par peur de déchirer un pneu bêtement on a préférer pousser .





D'autres photos sur mon compte flick'r : https://flic.kr/s/aHskgazD3o

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